Si, globalement, la demande étrangère représente toujours la moitié des séjours dans les hébergements marchands, la Côte d’Azur assiste, au fil des mois, à une redistribution des cartes entre ses marchés émetteurs.
Certes, le palmarès des 5 principaux marchés étrangers reste inchangé, mais on observe des évolutions sensibles (en arrivées dans les hôtels et résidences). Sur le premier semestre 2016, la GB-Irl. se renforce de 6%, au détriment de l’Italie (-6%). Les marchés américain et allemand restent relativement stables, mais la Scandinavie accroît sa part grâce à une hausse de 13%.
D’autre part, la structure du reste du marché est en évolution sensible. Le marché russe, en repli depuis le début 2014, régresse encore de -16% cette année. Le Japon, qui représentait 100 000 séjours annuels en 2000, est tombé à seulement 32 000 en 2015, un plancher historique, et s’enfonce encore cette année (-19%). La Chine, dont la croissance était exponentielle jusqu’en 2015, subit cette année un recul de 11%.
Les plus fortes progressions de 2016 proviennent notamment des marchés Turquie, Asie hors Chine-Japon, et Europe de l’Est. La Turquie poursuit son ascension comme grand marché émetteur, avec une hausse de 56%, soit davantage de séjours au 1er semestre qu’au cours de toute l’année 2012. Les séjours asiatiques en hôtels et résidences font un bond de 35%. Avec plus de 30 000 séjours, ils réalisent autant sur le seul 1er semestre qu’au cours de l’année 2009. L’Europe de l’Est reprend sa croissance après un repli : avec une hausse de 25%, ce marché franchira un nouveau record absolu en 2016, à près de 150 000 séjours.
Enfin, en Europe, l’Espagne sort enfin de la crise : les séjours espagnols augmentent de 32% et retrouvent le niveau de 2007.